En route vers Paris

Voyage à Paris en bus

Bonjour mes Frutchies !

Je me fais un plaisir de vous proposer chaque jour une histoire, un vécu, un ressenti, une invitation culturelle.  Le but comme vous l’avez compris c’est de vous faire comprendre le néerlandais.  Profitez donc de ces articles pour les lire en néerlandais !  Je vous donne à chaque fois le lien vers le texte en néerlandais.

Je vous invite également à me laisser vos ressentis, vos commentaires.  Souhaitez-vous que je vous parle de quelque chose de précis ? Je suis à votre écoute.
Pour le reste, tout va arriver à son rythme et je vous promets de belles choses  Avez-vous vu aussi ma proposition de stage pour l’été (enfants + adultes).  Si pas, allez jeter un oeil et n’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions.  Au plaisir de vous lire.

En route vers Paris

Me voilà dans le bus pour Paris. Je vais rendre visite à ma famille. J’ai deux tantes et un oncle qui vivent à Paris. Ici je vais rendre visite à une tante et à son fils, mon cousin. Je suis très heureuse de les revoir. Pour des raisons familiales, je ne les ai pas vus depuis près de 23 ans et depuis quelques années, nous sommes de nouveau en contact? J’en profite donc avec enthousiasme.

Je dois honnêtement admettre que cette tante est vraiment la plus gentille des tantes. Elle a elle-même eu trois enfants et sait ce que c’est que d’être mère. Quand j’étais petite, nous nous voyions régulièrement dans la maison de vacances de mon oncle et nous nous appréciions. Je ne parlais pas très bien le français à l’époque, car nous vivions à Zierikzee. La règle à la maison était que nous parlions la langue du pays où nous vivions. 

Mes deux cousines et mon cousin aimaient passer du temps avec nous parce que nous étions différents et que la différence est amusante 😄

Aujourd’hui, mon cousin vient me chercher à l’arrêt de bus de Bercy. J’ai opté pour le bus, agréable et détendu, pour à peine 18€ contre 109€ pour le train ou la voiture. 

Nous allons discuter et dîner ensemble avec ma tante. Il habite à Bordeaux et a fait le voyage jusqu’à Paris pour que nous nous retrouvions à mi-chemin chacun. 

Je vais les interviewer ce soir et leur demander comment ils ont vécu la relation France-Pays-Bas, hier et aujourd’hui. Ils ne le savent pas encore, mais ils vont être les vedettes du premier podcast international de Frutch 😂🤣

Mon histoire, mon enfance

Ma mère était la plus jeune à la maison et elle est tombée follement amoureuse de mon père à l’école hôtelière de Paris, le grand, blond et beau Hollandais ;-))))))) Ils ont travaillé et vécu ensemble en France pendant quelques années et se sont finalement retrouvés à Zierikzee par l’intermédiaire de la famille de mon père. Je me souviens que mon intégration n’a pas été facile. J’avais à peine 4 ans et je ne parlais pas bien le néerlandais. Je portais des vêtements bizarres (jupes écossaises, chaussettes aux genoux, chemisiers blancs et chaussures en cuir verni) selon les coutumes néerlando-zélandaises et je suis rapidement devenue la risée de l’école. Je ne me sentais pas vraiment la bienvenue. 

En réalité, nous étions considérés comme des immigrants. Des étrangers auxquels ils n’étaient pas habitués en Zélande et certainement pas à Schouwen-Duiveland. Cela se passait dans les années 1970. Les travailleurs étrangers étaient déjà connus aux Pays-Bas, mais ils ne l’étaient pas en Zélande. Là-bas, les gens vivaient principalement de l’agriculture, de la pêche, des bateaux et de la fabrication de voiles. 

Je pense que c’est à ce moment-là que j’ai appris ce qu’était la discrimination, tant du côté de l’expéditeur que du destinataire. Je dis explicitement de l’expéditeur parce que j’ai décidé à ce moment-là de ne jamais faire cela à quelqu’un d’autre. Je ne pouvais pas le comprendre, l’approuver ou l’accepter. Ce n’est pas ainsi que l’on se traite les uns les autres, n’est-ce pas ? Quel est l’intérêt ? Qu’importe d’où l’on vient, ce qui compte c’est la manière dont on se comporte les uns envers les autres, ce que l’on peut apprendre, partager, connaître les uns des autres. Quoi qu’il en soit, apparemment, ce n’était pas le cas. 

Mes parents étaient propriétaires d’un restaurant de spécialités françaises et nous sommes restés un peu à l’écart de la foule. Heureusement, j’avais deux très bons amies à l’école primaire et secondaire et une gentille voisine, et c’est ainsi que j’ai grandi à Zierikzee. 

Grâce aux activités extrascolaires, j’ai fait de l’athlétisme et de la natation de compétition, puis grâce à mes petits boulots, j’ai pu bien m’intégrer. L’école primaire a été la plus difficile et ensuite, à l’école secondaire, il semblait que les gens y attachaient moins d’importance. Le monde a également évolué et la Zélande a dû se mettre au diapason.

Aujourd’hui

J’aime toujours autant revenir à Zierikzee, rendre visite à de vieilles connaissances ou simplement faire un tour nostalgique dans des lieux que j’ai connus. 
 
Savez-vous ce qui me frappe le plus ? Les personnes fortes du passé sont les perdants d’aujourd’hui et les perdants du passé sont les les personnes fortes d’aujourd’hui. C’est vraiment frappant, c’est comme s’ils avaient perdu quelque chose avec le temps et je suis si heureuse et si fière d’avoir tant gagné. En termes d’expérience, de vision, d’intelligence émotionnelle….ce doit être la combinaison de l’air salin de la Zélande et de l’éducation française 😉
 
En fait, je voulais écrire mon article sur un sujet complètement différent, mais de cette façon, je vous en ai dit un peu plus sur moi. Merci de m’avoir lue et demain, ma tante et mon cousin vont vraiment s’en prendre à moi, hahahahahha !
 
Au revoir !
Isabelle la Néerlandoo-Française
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